Le vernissage de l'exposition "L'anguille sous cloche, l'alternative ?", organisée par le musée Saint Léger et la ville de Soissons, à l’initiative du musée d’Orsay (Paris), dans le cadre de son opération nationale « 100 œuvres qui racontent le climat » (mars-juillet 2025) a eu lieu le 28 mars 2025. Soissons a choisi une nature-morte de Manet « Anguille et rouget » (1864). L'anguille est un poisson d'eau douce particulièrement menacé par la pollution, puisqu'il filtre les toxines de l'eau, devient ainsi impropre à la consommation et en meurt souvent. Il est donc un bon marqueur de la biodiversité menacée par la pollution des eaux. Les animations proposées par le musée de Soissons prévoient une participation de l'antenne axonaise de la Fédération de pêche et du CPIE de l'Aisne. Les Soissonnais en Transition sont bien sûr sensibles à cette question de la destruction de la biodiversité, notamment dans nos cours d’eau axonais, et seront attentifs à la réflexion qui nous est ainsi proposée.
On peut cependant s'étonner que la réflexion proposée par la ville de Soissons soit déconnectée des préoccupations de ses concitoyens et ne traite pas plutôt des conséquences environnementales de la pollution d'origine industrielle, qu’incarne le projet controversé Rockwool-Soissons, même s'il est actuellement suspendu par décision de justice. Le collectif Toxic-Rockwool, auquel participent activement plusieurs Soissonnais en Transition, a rappelé ce danger par sa présence à l'entrée du musée Saint-Léger, pour le vernissage.
« Le tableau qu’on ne veut pas voir à Soissons », Paysage avec pêcheur », un temps attribué au Douanier Rousseau, y était symboliquement représenté,
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